Cet ensemble de techniques a été créé dans les années 1970 par les Américains John Grinder et Richard Bandler. En observant des personnes considérées comme des experts dans leur domaine (notamment les thérapeutes Milton Erickson, Virginia Satir et Fritz Perls) , ils ont cerné puis modélisé les comportements qui permettaient à ces personnes d’atteindre cette excellence. Ils ont ainsi mis au point des techniques simples et rapides pour permettre à d’autres personnes de s’approprier ces modèles de comportement avec la visée d’améliorer la communication avec l’autre et de s’améliorer personnellement en intégrant des changements durables dans sa façon d’agir au quotidien.
Orientée solution, la programmation neurolinguistique se préoccupe avant tout du « comment faire pour que ça fonctionne bien? » plutôt que du « pourquoi ça ne fonctionne pas? ». L’approche est basée au départ sur la communication : avec les autres et avec soi-même, notamment en s’appuyant sur l’exploration du « vécu subjectif » c’est-à-dire les états internes et la perception sensorielle du sujet et sur celle de la façon dont ce dernier le restitue à soi-même et à l’autre à travers le langage verbal et non verbal. Elle propose de reconnaître les comportements que l’on adopte lorsque l’on communique, puis d’y apporter des modifications si on le désire.
Les outils de la PNL sont très largement utilisés dans le cadre thérapeutique, en coaching, en formation et en management.
Sa scientificité, non revendiquée par ses auteurs mais implicite tant dans son intitulé même que dans la présentation de ses concepts et de ses références, fait l’objet d’une juste critique. Certains de ses concepts les plus connus, comme celui de l’interprétation des mouvements oculaires (qui, ironiquement, est le principal vecteur de vulgarisation de cette technique !) sont des mythes. Certaines de ses références reposent sur des théories obsolètes: celle du cerveau triunique (reptilien,limbique, néo-cortex), ou celle de cette dichotomie entre «cerveau gauche» (associé au langage, au raisonnement…) et «cerveau droit» (émotions, intuition…). Une étude scientifique rigoureuse par RMN a prouvé en 2013 qu’aucune latéralisation des processus cognitifs n’existe. Tout cela alimente le moulin de ses détracteurs. Il convient probablement donc de jeter l’eau de ce bain pseudo-scientifique, mais de garder le bébé dans une perspective pragmatique : des outils de modélisations de notre vécu subjectif qui étayent des techniques thérapeutiques et communicationnelles plutôt efficaces.