Les potentialités surprenantes de l’hypnose dans le champ de la guérison physique, psychique et psychosomatique ont réveillé l’intérêt des scientifiques dès 1930. Considérée comme la mère des thérapies, elle a fécondé de nombreuses approches thérapeutiques comme la psychanalyse (Freud est d’abord un hypnothérapeute avant de s’éloigner de l’hypnose), la psychiatrie ou plus récemment la sophrologie (1961) ainsi que d’autres techniques de relaxation (training auto-gène,…). Depuis les années 1950, elle est reconnue par les grandes sociétés médicales de la plupart des pays occidentaux (Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada, Belgique, etc.) comme une pratique à la fois diagnostique et thérapeutique.
L’état hypnotique est un état naturel, le plus souvent involontaire, de dissociation conscient /inconscient que nous connaissons tous plusieurs fois par jour et qui est nécessaire à notre équilibre (moments de rêverie, distraction). C’est une sorte de «respiration cérébrale nécessaire ». L’entrée dans cet état de conscience différent est favorisée, entre autres, par tout phénomène répétitif ou monotone : rythme monotone, mouvements monotones, activité peu stimulante pour l’intellect ou activités qui nous demandent une fixation de l’attention. On utilise tous ces phénomènes pour aider un sujet à entrer en hypnose et le sujet peut faire de même en auto-hypnose.
Cet état de «conscience parallèle» permet au sujet, tout en étant en relation avec autrui, de s’impliquer dans une autre facette de sa propre expérience de vie. Pendant ces instants, l’inconscient devient particulièrement réceptif, le thérapeute utilise cette réceptivité en lui communiquant des suggestions spécifiques sous différentes formes (directes, indirectes, métaphores, contes,….) à des fins thérapeutiques. Ainsi ces suggestions agissent sur le psychisme et viennent renforcer les capacités, améliorent les acquis et les savoir-faire, et facilitent les nouvelles constructions mentales en s’appuyant sur les ressources inconscientes.
On doit à Milton H. Erickson, génial psychiatre américain, d’avoir modernisé l’hypnose et d’en avoir développé les techniques la rendant accessible à tout le monde et pour presque tous les problèmes psychosomatiques, psychologiques voire psychiatriques.
L’hypno-praticien, hypnotiseur, hypnothérapeute, hypnologue, peu importe comme il se nomme, n’est pas un «magicien», un homme possédant un « fluide » ou doué de « magnétisme ». C’est un thérapeute, formé à certaines techniques de communication et adoptant une position basse vis à vis de son patient. Cela veut dire qu’il évite absolument la relation autoritaire traditionnelle où le thérapeute, fort de son savoir, place son patient, ignorant, dans une position de dominé. Tout au contraire, il construit une relation parfaitement équilibrée, d’échange en confiance, entre son consultant, considéré, écouté comme le meilleur expert en « lui-même », et le thérapeute, expert en techniques hypnotiques et communicationnelles au service de ce premier.
Une thérapie du changement, axée sur les ressources d’auto-guérison
L’hypnose thérapeutique propose une approche très différente des thérapies classiques : le patient découvre comment utiliser ses propres ressources de changement, et par la suite, résoudre d’autres problèmes par lui-même. Il s’agit d’exploiter ses capacités d’auto-guérison.
Une thérapie orientée solutions
L’hypnose thérapeutique centre son travail sur le «comment aller mieux» plutôt que sur le «pourquoi ça va mal». Elle est donc plus orientée vers les «solutions» que sur l’analyse de l’origine des «problèmes». Elle s’intéresse davantage à l’avenir du consultant et ses projets qu’à son passé et ses traumas même si parfois, le cas du consultant ou son souhait, amène à pratiquer une régression en âge.
L’hypnose thérapeutique est susceptible d’intéresser beaucoup de personnes car elle est adaptée au traitement de nombreuses difficultés physiques, psychiques ou psychosomatiques. Elle présente peu de contre-indications si ce n’est les troubles de la personnalité (quoique pour ceux-ci, des techniques sont en cours de mise au point) et certains troubles psychiatriques comme la maniaco-dépression ou les psychoses chroniques (schizophrénie, paranoïa, …).
Une thérapie brève
L’hypnose thérapeutique s’inscrit dans le courant des thérapies brèves. En quelques séances – toute proportion gardée selon l’ampleur du problème – une difficulté de vie peut être durablement dépassée.
Une thérapie respectueuse de la personne
L’hypnose thérapeutique respecte complètement la demande du consultant. Ainsi l’hypnothérapeute acceptera de focaliser son travail sur sa demande précise même si ce dernier présente d’autres problèmes. Il respectera aussi le fait qu’un consultant désire ou ne désire pas retrouver l’origine d’un problème avant (ou après) le traitement.
Le rythme d’évolution du consultant, ses valeurs morales ou spirituelles, son type de caractère sont pris en compte et respectés. Il s’établit une réelle collaboration entre le thérapeute et son consultant, avec un objectif commun : la recherche efficiente d’un mieux-être durable.
Une thérapie encore empreinte de fantasmes
Oubliez les clichés traditionnels comme les «dormez, je le veux !», les yeux magnétiques, les pierres à facettes, montres à gousset ou autre pendules agitées devant les yeux du sujet, … Laissez également tomber le fantasme de l’hypnotisé qui deviendrait le pantin de son hypnotiseur. Tout cette dimension spectaculaire présente dans les spectacles de music-hall ou des romans et films n’a rien à voir avec la réalité d’une consultation d’hypnothérapie. Dans la réalité, la pratique de votre hypnothérapeute consiste juste à vous parler avec un ton et un rythme de voix qui vous mettent dans un état de relaxation, de focalisation et de réceptivité plus grand.
Une thérapie efficace
L’hypnose thérapeutique est efficiente (efficacité + rapidité). Par exemple, dans le traitement du tabagisme, le taux de réussite est important : plus de 70% des personnes traitées sont libérées encore un an après la fin du traitement. Autre exemple : dans le traitement des phobies, on obtient plus de 95% de résultats positifs.
Une thérapie élégante et écologique
Contrairement aux idées reçues, l’hypnose est une technique non intrusive, l’une sûrement des plus élégantes et des plus fines nécessitant de la part du praticien un immense respect de son patient, une empathie intense et une grande créativité. L’espace offert au consultant lui permet de créer ses propres réaménagements sans aucune contrainte.
Vous pourriez ressentir une légère appréhension face à l’idée d’être le sujet d’une séance d’hypnose. Dans ce cas, je vous invite à lire ci-dessous les réponses aux questions que vous pourriez vous poser :
Suis-je certain de me réveiller ?
C’est d’autant plus certain que vous n’êtes pas en sommeil ! Une transe hypnotique dure, sans intervention de l’hypnothérapeute, en général 20 mn. A tout moment, le thérapeute peut vous sortir de la transe hypnotique et vous-même le pouvez quand vous le souhaitez.
Suis-je hypnotisable ?
Bien entendu. Toute personne qui souhaite être hypnotisée est hypnotisable. La transe hypnotique induit un état de conscience différent mais c’est un état parfaitement naturel que toute personne expérimente quotidiennement pendant de très courts moments dans sa journée. Mieux … Il n’est même pas besoin de croire en l’hypnose et en son efficacité pour que les résultats soient au rendez-vous. Vouloir sincèrement que vos objectifs soient atteints suffit simplement.
Existe-t'il des contre-indications à l'utilisation de l'hypnose ?
L'hypnose est à déconseiller pour les personnes atteintes de troubles psychotiques: sujets psychotiques en phase aiguës, schizophrènes, paranoïaques, maniaco-dépressifs; pour certains personnes borderline, et atteintes des arriérations mentales. Dans le cas où vous êtes concernés par un de ces troubles et vous souhaitez néanmoins un consultation, je vous demanderai de pouvoir contacter au préalable le psychiatre qui vous suit pour recueillir son avis.
Une consultation hypnothérapeutique peut-elle se substituer à une consultation médicale ?
En aucune façon. La démarche dans tous les cas de trouble physique ou psychologique est d'abord de consulter un professionnel de santé (médecin ou psychiatre) qui, seul, pourra et est habilité à poser un diagnostic et à proposer le ou les traitements adéquats. L'hypnose n'est pas une technique médicale mais une technique de communication, un outil de changement et de développement personnel. Cette technique peut venir accompagner, compléter ou renforcer une approche médicale, en aucun cas se substituer à elle. En l'occurence, ne stoppez jamais un traitement prescrit par votre médecin sans son avis, et, si vous souhaitez consulter en hypnothérapie, demandez lui au préalable conseil sur l'utilité d'un tel complément de traitement par rapport à la thérapeutique médicale proprement dite.
L'hypnose est-elle adaptée pour les enfants ?
Les enfants ont une propension naturelle à l'hypnose qui se développe jusqu'à l'adolescence (au grand dam des instituteurs qui n'aiment pas trop voir leurs élèves "rêvasser" pour utiliser le mot avec lequel ils décrivent ce processus de transe hypnotique). Cette facilité rend le travail avec eux extrèmement rapide et efficace. Les enfants rentrent très vite dans le processus hypnotique et dans la résolution de leurs problèmes. Ils possèdent une grande souplesse pour passer rapidement d'un état de conscience à un autre. Cela rend les séances différentes des séances adultes car les périodes où ils sont en phase d'hypnose sont plus courtes et fractionnées. La position naturelle d'adulte qu'a le thérapeute face à l'enfant induit une autre différence : le caractère plus directif de la séance même si, bien entendu, le thérapeute est très à l'écoute de ce qu'amène l'enfant. Les séances sont le plus souvent très ludiques. Le jeu, les histoires et contes servent de véhicules pour communiquer de façon imagée sur le trouble et les moyens de le dépasser.
L’hypnothérapeute possède-t-il un don ?
Au risque de vous décevoir, il n'a aucun "fluide", aucun "magnétisme", pas de don particulier . Votre hypnothérapeute est juste un spécialiste formé à ce processus, comme un soudeur a appris la soudure. Il applique ses connaissances en psychologie et des techniques précises de communication interpersonnelle pour mieux vous guider dans la recherche et la mise en place de vos propres solutions. Il est courant qu'il soit amené dans le cadre de votre thérapie à vous former à l’auto-hypnose pour renforcer le travail ou vous rendre autonome dans la poursuite de votre travail.
Comment choisir mon hypnothérapeute ?
Votre hypnothérapeute a normalement une certification acquise lors d’une formation dans une école ou un institut spécialisé. Sachez cependant que cette profession n'est pas règlementée. Une nécessaire vigilance s'impose en conséquence. Derrière le paravent des médecines non conventionnelles se cachent diverses officines aux objectifs exclusivement mercantiles, ou au pire sectaires. L'hypnothérapie n'y échappe pas. Une fois averti, certains signes devraient vous alerter. Un thérapeute sectaire va progressivement chercher à exercer une véritable emprise mentale sur son « patient » en jouant sur ses fragilités, en le flattant (le "patient" a un potentiel exceptionnel à développer), en jouant sur la peur (le "patient" va au devant d'une catastrophe) et bien entendu en le coupant de la médecine traditionnelle par la promesse d'une guérison miraculeuse. Pour vous prémunir davantage contre ces dangers, vous pouvez consulter cette page.
Par ailleurs un diplôme, quelqu'il soit, ne sanctionne qu’un niveau moyen de compétences techniques et de savoirs. Ce n’est pas le seul diplôme de votre médecin actuel qui vous a permis de juger de sa qualité de thérapeute, de sa qualité d’écoute, de sa bienveillance, de sa fiabilité de jugement, bref de son talent professionnel. Vous savez dès lors comment choisir votre hypnothérapeute : rencontrez-en, posez-leur des questions, voire faites une séance et surtout écoutez votre petite voix intérieure. Même très compétent, ce n’est peut-être pas celui qu’il vous faut. Une thérapie, c’est d’abord et essentiellement une relation humaine.
Dois-je me préparer avant ma première séance ?
Pas nécessairement. Néanmoins, il peut être judicieux de vous préparer à décrire le problème principal (ce qui vous gène ou qui vous fait le plus souffrir) qui vous amène à consulter plutôt qu’à l’expliquer ou à raconter tout l’historique en long et en large. Décrivez ainsi ce qui pose problème et non pourquoi vous pensez avoir un problème. La thérapie par hypnose s'attache à développer des solutions pour votre avenir et non à ausculter votre passé à la recherche des causes de vos troubles, elle s'attache au "comment aller mieux ?" plutôt qu'au "pourquoi vous allez mal?". Décrivez ensuite ce que vous attendez de votre thérapie, le plus précisément possible et également ce que vous ne voulez pas faire dans cette thérapie. Un objectif clair et sincère sera le meilleur garant d'un travail efficace au cours de la séance. Pour ces deux étapes, c’est votre état d’esprit « descriptif » qui compte, cela peut encore être flou pour vous et mais votre hypnothérapeute vous aidera à les préciser bien sûr.
Combien me faudrait-t-il de séances ?
Le nombre nécessaire, ai-je envie de vous répondre. Il n'y a pas de règles. Cela est aussi variable que chaque personne est singulière et les troubles, variés. Un problème important, qui dure depuis des décennies peut se voir traité en 1 ou 2 séances chez un patient quant pour un autre, un trouble mineur, va nécessiter plusieurs séances.
En conséquence, après une première séance, vous jugerez des changements provoqués en vous, de votre évolution en regard de votre objectif initial. Notez que ceux-ci ne sont généralement pas perceptible consciemment avant plusieurs jours. Si vous en ressentez alors le besoin, vous pourrez approfondir le travail effectué par d'autres séances.
L'hypnose fait partie des thérapies brèves. S'il est rare qu'une thérapie excède une dizaine de séances, certains troubles peuvent être traités en une seule séance. Mais ne vous projetez-pas dans une démarche "coup de baguette magique" en pensant qu'en vous offrant une consultation, vous n'aurez qu'à vous détendre dans le fauteuil d'un professionnel pendant 1 heure ou 2 et que, par sa "magie", votre trouble va disparaître ! Au contraire, lancez vous dans une démarche active et responsable, c'est à dire décidé(e) à d'effectuer un travail sur vous-même et à collaborer, en confiance et dans un esprit de partenariat, avec votre thérapeute à l'atteinte de vos objectifs.