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Notre conscience est perpétuellement traversée voire engorgée d’objets mentaux – pensées, sensations, perceptions, émotions -, qui la happent et nous éloignent de la sérénité et de la joie. La raison en est simple : notre égo nous amène à nous identifier à ces objets mentaux (peurs, douleurs, jugement,…), par conséquent à leur donner de l’importance, s’y attacher et, ce faisant, à les alimenter. Un exemple pathologique nous l’illustre parfaitement : la crise d’angoisse. La perception d’un ressenti physique qui est jugé anormal par le conscient amène une pensée négative («il est train de m’arriver quelque chose chose de grave») qui génère une peur panique qui elle-même génère de nouvelles sensations physiques négatives, le tout s’alimentant en une spirale vicieuse.

Comme l’atteste son étymologie latine meditare qui veut dire contempler, la méditation consiste à rester observateur de nos objets mentaux et ainsi progressivement s’en détacher pour revenir à la seule vraie réalité, celle de la conscience, celle du temps présent.

Sa pratique, attestée en Inde il y a au moins 5 000 ans, s’est ensuite largement diffusée en Asie et reste centrale dans les traditions bouddhistes, taoïstes. L’occident chrétien qui, lui, a privilégié la prière ne la découvre qu’au cours du 18ème siècle avec la découverte de la spiritualité bouddhiste. La contre-culture de la fin des années 60 en propulse momentanément la mode, notamment celle de la médiation transcendantale (Les Beatles et leur guru, …) et un intérêt pour les pratiques orientales transcendantales qui vont ensuite irriguer les domaines de la spiritualité et de la thérapie. Aujourd’hui, notamment grâce au best-seller d’Eckhart Tolle «Le Pouvoir du moment présent», à Jon Kabat-Zinn aux Etats-Unis, plus récemment à Matthieu Ricard et Christophe André en France, elle fait l’objet d’un intérêt soutenu.

La méditation regroupe, dans les faits, des approches diverses, plus ou moins structurées, suivant les cultures et traditions. Parmi les approches les plus connues, on citera notamment :

  • La méditation vipassana qui est issue de la tradition bouddhiste. Elle est basée sur l’observation continue de la respiration et des sensations corporelles. Elle se pratique dans un contexte de retraite spirituelle de plusieurs jours à des mois.
  • La méditation zen, née au carrefour des traditions du bouddhisme et du taoïsme, est une pratique spirituelle japonaise. Le zazen est très ritualisé et dirigé par un maître, également au cours de retraite appelée «sesshin», qui signifie littéralement «rassembler l’esprit».
  • La méditation transcendantale est une approche de méditation qui s’appuie sur la récitation d’un mantra, formule répétée inlassablement dont le rythme et le son sont supposés avoir un pouvoir. Ce mantra a déjà un pouvoir certain : celui de limiter la production de pensées discursives en monopolisant une partie du conscient.
  • La méditation en pleine conscience (mindfulness) : cette forme de méditation, la plus renommée actuellement, est la seule dont les effets sont validés scientifiquement. Elle vise à une présence attentive, ou une pleine présence à un «instant T».

Les formes de méditation vont de pratiques extrêmement ritualisées à des pratiques très libres, d’exercices solitaires à des pratiques collectives, de séances guidées ou non.

Les effets positifs et thérapeutiques d’une pratique régulière de la méditation sont aujourd’hui largement étayés par la science. C’est un professeur de médecine américain, Jon Kabat-Zinn, qui a initié au début des années 1980, à travers son fameux modèle Mindfulness-Based Stress Reduction (MBSR), un programme en 8 semaines conçu pour réduire le stress, une approche thérapeutique de la méditation en le testant auprès de patients atteints de douleurs chroniques ou de troubles anxieux. Plusieurs études scientifiques dans divers pays convergent pour démontrer l’efficacité de la méditation sur :

  • La dépression, en permettant une prise de distance vis à vis de leurs récits négatifs sur eux-mêmes, leur vie et sur les autres, les personnes peuvent à nouveau ressentir joie, curiosité, envie et retrouver goût à la vie…
  • La réduction de l’anxiété et du stress.
  • La régulation des émotions.
  • La modification du rapport à la douleur permet de réduire les symptômes de douleur chronique.
  • L’amplification des capacités de concentration et d’attention.
  • La tolérance et la baisse de l’agressivité.

Pratiquée régulièrement, la méditation est donc un formidable outil pour gagner en sérénité, pour éviter de se laisser submerger par les émotions ou les pensées, notamment négatives, au sujet du passé, du futur, pour se libérer des jugements que nous portons sur nous-même, les autres, notre environnement.

Je peux vous proposer, au cours de votre accompagnement si je le juge pertinent, de consacrer une de vos consultations à vous former à la méditation de pleine conscience . Par ailleurs, je propose également régulièrement des formations collectives à cette forme de méditation.


Méditations guidées